Photo @Ronan Rocher de OIOO Studio
Aaah ce besoin d’être toujours occupé ! D’avoir mille choses à faire !
Cela rend important, fait du bien à l’ego, évite de penser, évite le vide.
Et puis socialement c’est bien vu d’avoir l’air occupé.
La société nous pousse même à cela.
D’ailleurs ce n’est pas qu’un besoin c’est aussi une injonction : « il faut avoir l’air occupé ».
Sinon :
👉 Tu es salarié.e ?
« Ah mais je vois que tu as le temps de faire quelques petites choses en plus ? »
ou encore :
« Tu as de la chance avec le salaire que tu as de pouvoir respecter tes horaires ! »
Bref, soit tu ne mérites pas ton salaire, soit tu récupères du travail en plus, soit on t’augmente tes objectifs à tout-va !
Et je ne parle pas de la nécessité de rester aussi tard que ses supérieurs ou son patron, car « c’est mal vu si on part avant ».
Dans d’autres cultures si tu traînes au travail c’est que tu manques d’efficacité et c’est mal perçu ! Comme quoi tout est question de point de vue…
👉 Tu es indépendant.e ?
Et tu as du temps ? C’est que tu n’as pas assez de clients ! Et « il faut » employer ton temps à t’agiter dans tous les sens.
Et si tu t’arrêtes, tu te sens coupable.
Bien oui il y a plein de choses à faire dans cet espace de temps : continuer à travailler, t’occuper de ta longue liste de choses à faire dans ta vie perso ou encore explorer toutes tes envies !
Après tout « l’argent et les pauses ça se mérite ! »
Toute la question est : cela se mérite à partir de quand ? De quelle masse d’heures, de travail ? Jusqu’à l’épuisement, à passer tout ton temps au travail ?
C’est sûr, tu ne peux pas t’arrêter : tu auras toujours du pain sur la planche dans notre société où on est bourré d’informations, de mails, de possibilités, de sollicitations en tout genre !
Et c’est comme lorsque tu manges un sandwich trop vite, à un moment donné tu t’étouffes et tu ne respires plus. Tu recraches tout.
Sauf si tu décides de changer les choses.
Tu fais le vide. Tu épures.
Tu vas à l’essentiel, et pour cela tu définis ton ou tes essentiel(s) !
Et tu mets ta culpabilité au placard.
Une de mes clientes m’avait indiqué dans ses croyances : « je ne dois jamais m’arrêter comme ça je fais plein de choses !! ». Ce besoin de faire « plein de choses » est un vrai marqueur de nos sociétés.
Et lorsqu’il est cumulé avec l’envie de découverte, une forte curiosité et l’impression que l’on ne pourra jamais tout faire en une vie (bref un profil multipotentiel !), on cumule culpabilité sociétale + culpabilité personnelle.
Sauf que le corps et l’esprit ont besoin d’arrêt. Et dans ce cas on se jette sur des « vides crânes » et on se sent encore plus coupable après, sans réellement avoir profité de cet arrêt !
Quand on veut faire trop de choses, on les fait mal, et on perd encore plus de temps. On se précipite et on trie mal ce qu’il est nécessaire, ou pas, de faire. Résultat : on ne profite ni des vides ni des pleins…
Car c’est quand tu t’arrêtes que tu peux :
🔅 Prendre de la hauteur, savoir où tu en es dans tes aspirations, si ta vie professionnelle et ta vie tout court te conviennent toujours. Si tu as la tête dans le guidon tout le temps, tu ne vois rien du temps qui passe, tu avances dans le noir. Et tu risques de te retourner bien tardivement avec des regrets (et je t’assure c’est pas cool !) ou bien de te prendre un mur en pleine face à un moment donné (et ça fait mal…).
🔅 Entendre et avoir l’espace pour écouter ton intuition afin de sentir si ce que tu fais est juste pour toi ou si tu dois réajuster (Mettre du cœur à l’ouvrage… et kiffer sa vie !)
🔅 Exprimer ta créativité et réajuster ton cadre de travail si besoin, car la créativité a besoin d’espace pour exister (je te renvoie à l’article précédent : Sortir du cadre… pour créer le tien).
🔅 Laisser de la place à la nouveauté, à des propositions imprévues pleines de sens et de vibrations, que tu n’aurais même pas pris le temps de regarder (même de voir !) si tu étais dans un rush permanent.
🔅 Écouter ton corps et prendre du repos, te détendre autant physiquement que psychologiquement. Sinon c’est le burn-out assuré ou tout du moins un risque de détraquer ton corps (Le travail c’est la santé. Vraiment ?).
Je suis beaucoup plus efficace lorsque je prends soin de mon énergie. Et prendre soin de mon énergie cela consiste à me laisser quotidiennement de l’espace pour ma méditation et mes exercices énergétiques du matin, un temps de lecture et d’inspiration dans la journée, ma séance de yoga, et une balade dans mon jardin ou un bain de mer en été !
J’ai une meilleure énergie pour communiquer, pour mes clients, et plus de clarté pour choisir les actions qui seront les bonnes pour mon activité.
Dès que je commence à m’agiter dans tous les sens et à vouloir trop en faire, sans prendre de temps de respiration, je me retrouve à perdre du temps, à insister sur des choses que je ne fais pas au bon moment (en termes d’énergie). Donc je les fais mal et j’y passe plus de temps que prévu. Je perds toute fluidité et systématiquement je regrette de ne pas m’être arrêtée.
Alors, oui c’est nécessaire de se laisser des moments où la planche est vide !
C’est un juste équilibre entre le vide et le plein, entre :
– une énergie active d’action, de mouvement, de présence au monde, de contact,
– et une énergie plus posée de prise de recul, de connexion, d’intuition, de créativité et de repos.
Ce que certains appellent Ying / Yang ou énergie féminine et énergie masculine, mais si ces terminologies ne te parlent pas on s’en fiche ! L’important est que tu comprennes et plus exactement ressentes l’importance de ces deux mouvements dans ta vie. Car l’un amène à l’autre avec fluidité.
Ces deux énergies ont autant d’importance dans ton activité professionnelle et peuvent s’équilibrer différemment selon les moments. Or dans notre civilisation, nous avons mis à la première place du podium celle de l’action, celle du plein !
Et si tu es entrepreneur.e, c’est dur de s’autoriser à s’arrêter, d’accepter des périodes de vide. Pourtant elles ne sont rarement là pour rien. Un espace vide permet à d’autres choses d’arriver. Si tu n’as aucun espace dans ta vie professionnelle, rien n’arrivera puisque tu seras déjà trop occupé.e !
À toi de (re)trouver le juste équilibre, selon ton caractère, tes besoins et le moment. Cela fait partie de tes rythmes à adapter (la question des rythmes est à découvrir dans le 1er article de la série : L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Ah bon ?) .
~ La boite à outils décalée ~
Pour t’aider à choisir en conscience ton pain sur la planche !
❔ Les questions de base pour équilibrer ton énergie :
- As-tu des moments de recul sur ton activité professionnelle dans ta semaine pour remettre à jour tes priorités et faire le point (que tu sois salarié, indépendant ou tout autre format intermédiaire) ? Des moments pour observer si les actions que tu fais sont utiles, essentielles et te mènent vers tes objectifs ?
- As-tu des moments de repos, de vide pour que ton corps et ton esprit puissent se détendre ?
- As-tu des moments d’amusement, de passion, de joie pour que ton cœur puisse vibrer ? Le cœur c’est justement le sujet de l’article suivant : Mettre du cœur à l’ouvrage.
- Prends-tu un temps avant de te précipiter dans une action ? Pour évaluer si elle juste là maintenant et si elle est vraiment nécessaire ? Et pour évaluer l’état d’esprit que tu y mets ?
👀 Un changement de regard
👉 N’as-tu pas des idées qui fusent dans la douche, en vacances, en balade dans la nature ?
C’est parce tu laisses un espace à ton cerveau, tu lui fais faire une pause. Et c’est là qu’il devient créatif, que tu vas avoir des intuitions, que tu vas y voir plus clair dans ta vie. Tu gagneras énormément de temps à savoir t’arrêter et à prendre ces moments d’écoute, de repos, de ralenti.
👉 Et je te propose une réflexion d’Etienne Klein, physicien et philosophe des sciences, relevée dans un podcast sur le temps, à laisser infuser :
« On ne peut pas perdre son temps. Perdre son temps ça veut dire qu’on pense que tous les moments de vie que nous passons devraient être rentabilisés, que tous les frottements du quotidien nous agacent. Comme s’il y avait une rentabilité à attendre de tout ce qui se passe dans le temps.
Même quand on a l’impression que ce que l’on fait n’est pas intéressant, l’ennui peut être fécond, créatif. Quand on est constamment occupé, on perd un peu de la conscience qu’on a de son existence. »
👉 Enfin voici une inspiration philosophique qui complète bien cet article : « Le temps à soi ».
6️⃣ Une réflexion à travers la symbolique des nombres
Ici je te propose une approche symbolique afin d’aborder le sujet par un autre angle et de parler plus facilement à ton inconscient.
La symbolique du 2 parle du juste équilibre entre l’écoute de toi et l’écoute des autres, afin de ne pas en oublier ses besoins. C’est aussi une énergie qui amène à la paix et à la sérénité. C’est un nombre pour revenir à toi, te laisser de l’espace et prendre soin de ton énergie. Et il représente l’énergie féminine 😉
Le 6 parle d’équilibre et d’harmonie : de vivre le travail en équilibrant les différentes énergies dans ton activité professionnelle, mais aussi de trouver ton équilibre de vie en général. C’est également savoir t’engager et te désengager dans l’écoute de ton cœur, et donc de choisir les pains sur la planche qui vibre pour toi !
Alors as-tu plus besoin de ne pas te perdre dans les demandes des autres et de prendre le temps d’écouter tes besoins (le 2), ou as-tu plus de difficultés dans l’équilibre entre tes différents domaines de vie et à écouter ton cœur dans tes (des)engagements (le 6) ?
🌷 Les élixirs de fleurs en lien avec l’équilibre et le temps
Les élixirs de fleur vont soutenir ta sphère psycho-émotionnelle lors de changement, de transformation. Et amener un peu de poésie des fleurs dans ta vie, une note d’enchantement et de grand air !
L’aneth (élixir Deva) est la fleur du juste temps, quand tout va trop vite, qu’on est submergé, qu’on part dans tous les sens. Cet élixir te remet dans l’instant pour te focaliser sur ce qui est important. Et ressentir que tout va se faire au bon moment : c’est une fleur de l’instant présent qui apporte clarté d’esprit, calme et sans froid et aide à prendre du recul.
L’impatience (élixir Bach) aide à être dans la pondération, le calme, dans ce qui est. Lorsqu’on veut aller vite, que l’on a en tête des phrases comme « dépêche toi », « pas le temps ! », qu’on est dans la précipitation, elle permet de se donner de la patience, de ressentir que l’on a le temps. Il permet de découvrir un nouveau rythme en nous et de se débarrasser de la fébrilité.
👉 Pour recevoir dans ta boite mail les prochaines étapes pour décomplexer ta relation au travail et enchanter ta vision du monde, tu peux t’inscrire ici à l’Étincelle du Geckoo, la lettre mensuelle pétillante et décalée.
👉 Pour compléter le sujet du temps et de l’équilibre, voici les autres articles du blog sur le sujet, en particulier celui-ci : Quand tout va trop vite, arrête-toi !
👉 Et pour aller plus loin dans ton rapport au temps : la danse du temps est une méthode en 7 semaines incluant un travail intérieur sur la perception de ton temps et des pratiques quotidiennes à mettre en action pour t’organiser à ta manière !
Rendez-vous le mois prochain pour enchanter ta relation au travail avec ton cœur😉
(et pour découvrir tous les articles de la série : décomplexe ta vision du travail, enchante ta vision du monde)
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