Le nombril de Vénus
Le nombril de Vénus ou ombilic, oreille d’abbé (Umbilicus rupestris (Salisb.) Dandy de son petit nom latin) est une plante vivace et caduque de nos régions de la famille des Crassulacées (Crassulaceae).
Elle est présente en France à l’ouest, dans le sud et un peu le centre. On la retrouve en Europe occidentale et méridionale, en Asie Mineure et en Afrique septentrionale (source de répartition Tela Botanica).
Toutes les photos ci-dessous viennent du nord ouest de la France, en Loire Atlantique (presque Bretagne :-p).
On la rencontre principalement sur les murets, dessus, sur le bord à la verticale et même à leurs pieds ! J’en ai vu installé sur un tronc d’arbre et même au sol (mais toujours à côté d’un muret bien sûr).
Elle aime également les rochers mais je n’en ai pas rencontré dans cette configuration.
Elle fleurit au printemps et début d’été avec de petites fleurs en grappes.
Ses feuilles se mangent crues, on peut les ajouter dans une salade ou les préparer dans du vinaigre comme les cornichons. C’est une plante médicinale et elle est toujours utilisé en homéopathie (sous son ancien nom Cotyledon umbilicus Salisb.)
Et elle était dans la première partie de mon herbier, je l’apprécie depuis longtemps ;-).
Ses voisines de murets !
Sur les murets de la région, différentes plantes s’entremêlent au nombril de Vénus.
Le Géranium herbe à Robert, une plante très commune de nos régions (également dans mon herbier en seconde partie) : Geranium robertianum de La famille des Geraniaceae. Il se rencontre dans de nombreux endroits proches des habitations, comme les bords de chemin où il peut être assez grand (en comparaison de son homologue sur le mur !).
Parfois une tige de garance voyageuse (Rubia peregrina), de la famille des Rubiaceae passe par là est s’accroche à ce qu’elle peut ! Et oui son petit nom vient du fait qu’elle a des dents crochues sous ses feuilles qui s’accrochent à tout ce qui passe, ainsi elle voyage… On la trouve souvent enroulée dans les buissons. Elle est pourtant plus commune dans le sud de la France.
Ci-dessous, à gauche une belle tige (liane !) de garance emmêlée à du lierre grimpant et à droite un géranium herbe à Robert (celui avec les tiges rouges velues !) environné entre autres de lierres dans le fond et de nombrils de Vénus sur le muret.
Du lierre grimpant (Hedera helix) des Araliaceae, s’est bien sûr invité ! Il ne doit pas être confondu avec le lierre terrestre qui n’a rien à voir (déjà ils ne sont pas de la même famille et ne se ressemblent absolument pas…).
Le lierre grimpant se trouve fréquemment sur les vieux murs et il a bien mauvaise réputation. C’est pourtant une plante très ingénieuse et protectrice de nos forêts (entre autres !). Ses feuilles ont des formes très différentes selon l’endroit où elles se trouvent. Pour plus d’information sur cette plante très intéressante, un bel article de Sauvage du Poitou (j’aime beaucoup ce site, il a des articles très complets sur les plantes de nos régions, n’hésitez pas à y faire un tour).
Le plantain corne de cerf (Plantago coronopus, famille de Plantaginaceae), est différent des plantains communs que l’on a l’habitude de voir dans les jardins (plantain lancéolé, major ou médium). Ses feuilles sont beaucoup plus fines et allongées. Elle est ici (photo de droite) sur le muret en compagnie du nombril de Vénus (photo de gauche) mais on la trouve souvent sur les bords de chemin, au sol comme les autres plantains.
Les Lamiidées avec les garances et les plantains sont dans la 3ème partie de l’herbier, mais je n’ai pas de planches de ces plantes ci, peut être pour plus tard :-))
Et enfin les jolies fougères Polypodium sp., très présentes sur ces murets et également au sol accompagné du nombril de Vénus.
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