La créativité comme fil rouge, une interview avec Lyvia multipotentielle

Lyvia, créatrice de jemecasse.fr inspire, accompagne, encourage,
les personnes qui ont décidé de quitter le salariat pour créer leur activité.
Une interview très riche, retranscription de notre échange en face à face.

Une vie sans lundi l'atelier-lyvia

Crédit photo : Miguel Charles de www.miguelcharles.com

La multipotentialité et toi !

Que signifie pour toi la multipotentialité ? Quand et comment as-tu pris conscience de ta multipotentialité ?

Conscience du concept ou conscience du fait que je l’étais potentiellement ?

Du concept, ça fait un moment parce que le terme en lui même commence à être un peu à la mode, ça fait un ou deux ans que je l’entends souvent. Pour être honnête, je n’ai jamais vraiment cru dans le fait que chaque personne a une seule mission pour toute sa vie ou une seule tâche à accomplir donc ce n’est pas quelque chose qui m’a surpris. Je ne me suis pas dit : « oh trop cool ça existe ! ». J’ai longtemps cru que tout le monde était comme ça, en fait !

Après, je ne me suis jamais vraiment identifiée comme multipotentielle avant que toi tu m’aies dit : « tu es sûrement multipotentielle ! » Et oui probablement parce que j’aime faire beaucoup de choses. Je n’ai jamais eu un manque par rapport à ça, je ne me suis jamais sentie « pas à ma place » parce que je voulais faire plusieurs choses à la fois. Ceci dit, je me suis déjà sentie « pas à ma place » parce que je ne faisais pas ce que j’avais envie au travail, mais j’ai toujours réussi à faire un peu de tout ce que je voulais dans mon temps libre !

Il y a beaucoup de personnes qui, quand elles apprennent que la multipotentialité existe, se sentent enfin « normales ». Je ne me suis jamais dit que c’était anormal, je croyais que c’était pareil pour tout le monde ! Donc je m’identifie mais je pense que j’avais déjà accepté cette part de mon identité depuis longtemps.

Donc pour moi, la question n’est pas tant de savoir si on est multipotentiel ou pas, mais plutôt : « qu’est-ce que j’ai envie de faire pour ma vie et comment je le fais ? ». J’accepte très largement le fait que certaines personnes vont avoir une vocation très claire, très tôt et que d’autres personnes vont vouloir faire de plusieurs choses à la fois ou les unes après les autres. Ce sont des parcours de vie qui sont juste différents et j’accepte que chacun fait ce qui lui plait ! Ainsi, ce n’est pas choquant.

Mais je trouve bien que le terme existe, car je vois que ça rassure les membres de ma communauté. Ils peuvent enfin se dire : « je suis très curieux-se, je passe d’un projet à l’autre, je n’arrive pas à rester dans un job, mais ce n’est pas moi qui ai un problème c’est juste ma personnalité. Je suis comme ça et je vais devoir vivre avec ». C’est souvent ce que les gens recherchent quand il sont dans une quête de ce genre, une quête de sens : se dire je ne suis pas seule, je ne suis pas fou, c’est bon !

Comment trouves-tu ton équilibre en tant que multipotentialiste dans la vie de tous les jours et quels sont tes multiples intérêts, envies, réalisations ?

Ce n’est pas si évident ! Ce n’est pas parce que je me sens bien comme cela que ça veut dire que c’est facile. Chez moi ça se manifeste par une créativité débordante.
Par exemple, j’ai un mur couvert de dizaines de post-it avec des idées (image ci-dessous), des carnets remplis d’idées. Tous les jours j’en ai de nouvelles ! C’est bien parce que c’est ma force, mais c’est aussi ma grosse difficulté : je dois trier et planifier – qu’est ce que je fais aujourd’hui, qu’est que je fais cette année, qu’est ce que je repousse à plus tard, qu’est-ce que je laisse tomber…

Une chose que je dis souvent à mes élèves, c’est que si vous devez mettre en oeuvre une idée, la plupart du temps, elle va rester. Donc en général ce que je fais c’est que je la note quelque part (ou je ne la note pas) et si elle revient, c’est que je dois la réaliser. Ça permet un peu de déstresser car si vous avez plusieurs projets en cours, plein de choses que vous avez envie de faire, le fait de vous dire que si ça doit être fait ça sera fait est reposant. C’est ma devise dans la vie : « Si ça doit être fait, ce sera fait » ! Et si ce n’est pas fait c’est que ce n’était pas si important à cet instant précis.

Ensuite, comment je m’organise : j’ai la chance d’avoir trouvé un fil rouge intéressant avec mon site qui me permet de réaliser beaucoup de projets différents. Donc jemecasse.fr, c’est ciblé mais c’est quand même assez large pour que je crée de nombreuses choses. Mon objectif est de permettre aux personnes qui ont quitté le salariat d’avoir un super état d’esprit pour la suite, de vraiment tenir le cap et de ne pas lâcher. Et ça peut prendre plusieurs formes : des programmes d’accompagnement, des ateliers, des guides, des conférences, des applications web, des produits. En ce moment on est en train de travailler sur un agenda, par exemple.

Je conseille donc de trouver un fil rouge car chacun a forcément une raison profonde de faire les choses et la mienne, c’est de permettre aux personnes de dépasser leurs peurs et de vraiment vivre la vie qui leur fait envie. Une fois que je sais ça, je peux créer des choses différentes.

Lyvia-postit

Pour résumer, voici à quoi je m’occupe :
Pour mon site, je crée des programmes en ligne, j’écris beaucoup. J’organise aussi des ateliers en petits groupes. Je travaille aussi trois livres en ce moment, deux de non fiction et un de fiction et ça avance doucement. Comme je te l’ai dit, je travaille sur la création d’un agenda.

En dehors de ça (mais je n’ai pas vraiment de segmentation dans ma vie, depuis que je suis entrepreneur tout est un peu ensemble), j’ai tous mes loisirs, théâtre, ciné, balades, mais ce ne sont pas des loisirs qui me demandent de m’investir beaucoup.

En gros, je pourrais dire que j’ai réussi à bien canaliser tous mes intérêts dans ce que je fais. Par exemple je suis un peu geek. J’adore les appli, la technologie, donc je m’éclate à tester plein d’applis, à les mettre sur le site et les enlever. J’aime écrire alors j’écris beaucoup, des articles, des ebooks, des livres. J’aime rencontrer des gens, j’aime animer ma communauté. Et pour le moment j’arrive à faire tout ça dans le cadre de jemecasse !

Il est possible que je crée d’autres sites, pour répondre à d’autres besoins, mais le fil rouge – ma personnalité, mes envies – sera toujours le même.

En ce moment, je crée un nouveau programme d’accompagnement pour les entrepreneurs qui se lancent dans leur activité. Je veux les aider à dépasser les peurs, les doutes et les blocages qui peuvent freiner la mise en oeuvre de leur projet. Il sortira courant juin.

J’avais aussi envie de créer quelque chose de nouveau. Mon autre programme, Des idées à tout casser (http://jemecasse.fr/desidees) permet de trouver une idée d’activité qui a du sens pour nous et qui rapporte. Je le lance une dernière fois en juin, et ce sera la dernière sous sa forme actuelle, car j’ai envie de créer quelque chose de différent, même si c’est pour répondre à cette même question (comment trouver l’idée ?).

Par mes programmes, je partage essentiellement ce que j’ai appris de mes expériences et via mes propres formations.
Apprendre, Créer, Communiquer, c’est tout ce que je fais, c’est le résumé de mon travail !

Apprendre, créer et communiquer est en fait monétisable : tu peux apprendre beaucoup de choses et les transformer d’une façon qui puisse être communiquée à un grand nombre de personnes. Et c’est ce que je fais. J’apprends de ma propre expérience, de mes réactions, de mes difficultés, j’absorbe des formations, des accompagnements. Et ensuite je les partage à ma communauté et à mes clients. Donc être multipotentiel c’est quand même monétisable !

Je pense qu’il est aussi important de faire les choses à sa façon. Je pourrais faire ce que je fais en accompagnant en individuel, par exemple, mais pour moi ça ne marche pas car ça ne me laisse pas assez de temps à coté pour créer. De plus, je ne gagne pas mon énergie en parlant en tête à tête, mais en créant souvent, pour un grand nombre.

Le temps est-il un problème pour toi ? Comment t’organises-tu pour gérer tes domaines variés ?

Je ne pense pas que ce soit un problème. Le temps c’est une donnée avec laquelle je dois vivre. Je ne me sens pas trop stressée par le temps. Avant c’était le cas car je voulais tout faire. Maintenant comme « ce qui doit être fait sera fait », si ce n’est pas fait c’est que ça ne devait pas être fait à ce moment là, et au pire je m’excuse auprès des personnes que cela peu impacter.

Mais, honnêtement cela arrive peu car je fais bien attention avant de m’engager. J’ai tendance à dire non par défaut, et à dire oui quand vraiment le projet m’intéresse ou que je peux délivrer. De plus, je travaille la majorité du temps seule. La plupart des deadlines sont imposées par moi, à moi-même !

Je travaille peu avec d’autres personnes que mes clients, qui attendent des contenus de moi par exemple. Cela m’arrive de repousser des échéances parce que j’ai envie de passer plus de temps sur la création. Jusque là mes clients comprennent très bien ça et apprécient parfois même la pause que cela permet !

Aussi je tâche de m’écouter : même si ma to do list déborde de tâches, je ne vais pas les faire si je ne me sens pas bien, ou pas en forme. Parce que je sais que le lendemain ce sera pire. Je préfère prendre le temps de me reposer pour repartir avec une nouvelle énergie et créer les choses ‘bien’, plutôt que de me forcer et de ne pas tenir la course. Ce sont des choses que j’ai appris avec le temps. Aujourd’hui j’essaie de me faire passer en premier.

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Ma façon de gérer au quotidien varie. Parfois j’ai une organisation militaire parce que j’ai beaucoup à faire, donc je me donne des plages horaires : « tu travailles de 9h à 13h tu manges à 13h, tu travailles sur tel ou tel projet . . ». Ça c’est quand je suis très occupée, ce n’est pas ma nature mais ça m’aide à tenir le cap.

Autrement, chaque jour je décide de trois choses principales à faire, en général c’est soit une tâche urgente soit ma priorité du moment, soit une chose qui compte pour moi, et j’essaye de ne pas me rajouter d’autres tâches, car sinon rien ne se fait et c’est décourageant ! Je fais avancer tous mes projets en parallèle, comme ça. J’essaie de garder toutes les balles en l’air, on va dire ! Par exemple je prépare un gros lancement de programme mais en même temps j’aimerais que l’agenda sorte à l’automne donc je ne peux pas le laisser tomber. Alors je fais tout un peu en parallèle mais à différent niveaux d’intensité.

Il est très important de se faire passer en premier, de vraiment prendre soin de soi, car quand on a beaucoup d’intérêts, qu’on est curieux, on peut se laisser emporter dans toutes les directions. Prendre soin de soi et aussi se concentrer sur l’essentiel de ce qu’on veut faire.

Le temps ce n’est pas un problème pour moi car j’ai construit ma vie autour de ce que j’ai envie de faire. Je vois peu de personnes, je n’ai pas beaucoup de rendez-vous par jour – j’en ai un par jour, deux maximum, pas cinq – car je sais que j’ai besoin de temps pour créer. Je garde toujours des journées complètement libres, au moins une ou deux par semaine où je n’ai rien de prévu. J’ai créé la place pour ma façon de travailler, je sais que j’aime créer du contenu donc je consacre 70% de mon temps à faire ça.

Ton entourage comprend-il ton fonctionnement ? As-tu eu des périodes difficiles avec tes proches à ce sujet ?

Je suis très bien entourée, car je choisis avec soin les personnes de mon entourage.

Quand j’ai quitté mon job, pour certains, ça a pu paraître un caprice ou un coup de tête. Par exemple on m’a dit parfois : « pourquoi tu ne restes pas dans ton domaine (la finance) ? Il y a plein d’opportunités. » Mais pour moi c’était trop étriqué. Je me suis vite ennuyée car je voulais créer et il n’y avait pas à créer. C’était ça qui était difficile.

J’ai aussi passé du temps à décider ce que je voulais faire. Donc pendant un an j’ai testé pas mal de choses et je pense qu’il y a des gens qui ne me l’ont pas dit mais qui se sont dit : « Lyvia, elle pète un câble, ce n’est pas la fille qu’on connait qui sait ce qu’elle fait ! »

Mon compagnon m’a toujours soutenu. Pendant plus d’un an, c’est lui qui a porté notre couple financièrement. Aujourd’hui encore, il représente le tampon que j’ai contre le risque que les choses ne fonctionnent pas pour moi. Et j’ai beaucoup de gratitude pour cela. La première année de jemecasse a été difficile parce que je gagnais peu d’argent et que pour la première fois, j’étais dépendante. On a du naviguer ça à deux. Sans lui, je n’en serais peut-être pas là, peut-être pas aussi vite. Aujourd’hui il est présent pour me soutenir dans mes ‘crises’ de créativité, dans mes réflexions artistiques et philosophiques et dans mes états d’âmes. Je suis un peu folle sur les bords, mais il m’aime bien quand même.

Et dans ma famille proche, ma soeur et mon frère sont plus jeunes donc me voir leur donne l’autorisation de vivre comme ils l’entendent ; et pour ce qui est de ma mère, à partir du moment où je lui explique que ce que je fais marche, que je gagne des sous avec et que les gens sont contents, ça va !

Je pense qu’on a chacun-e des ressources d’une forme ou d’une autre qui nous aident à avancer. Pour moi, c’est mon entourage. Pour d’autres, cela va être des économies, ou des compétences très pointues, ou un mental très fort.

Je suis très bien entourée et je pense que c’est crucial. Je n’ai pas de scrupules à m’éloigner des personnes qui ne correspondent pas à mon « genre » de personne. Je suis un peu radicale sur le sujet mais en tout cas, ça marche ! Les gens qui sont autour de moi sont des gens qui me soutiennent.

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Quelle(s) aide(s) aurais-tu aimé trouver sur ton parcours et quel est ton projet de vie aujourd’hui ?

En cherchant bien, j’ai trouvé tout ce dont j’avais besoin ! A partir du moment où j’ai décidé de quitter mon boulot, ça a été. Ce n’était pas facile mais j’ai rencontré de nombreuses personnes inspirantes sur mon passage.

Mais je pense que quand j’étais plus jeune, c’est là que j’aurais eu besoin d’aide, et c’est l’une des choses sur lesquelles j’aimerais travailler : l’éducation. Mais comme mes projets sont remplis jusqu’à 2017 ça va probablement être pour 2018 !

Quand j’étais au lycée et que je devais décider de ce que je voulais faire, j’aurais aimé qu’on remarque cette tendance que j’avais à vouloir faire des choses différentes, et qu’on me guide en prenant cela en compte. Mais ce n’est pas étonnant que ça se soit passé ainsi, la tendance est à nous mettre dans des cases et à nous placer sur un chemin tout tracé.

J’étais bonne élève : très bonne en math, mais aussi en philo et en lettres car je suis passionnée de lecture et d’écriture. Et du coup, personne ne s’est dit : « tiens, peut être qu’en fait ce qui l’intéresse vraiment, c’est les livres ».

Et ça ne veut pas dire que je n’aurais pas fini par faire des maths, mais j’ai fini par faire des math car… j’étais bonne et maths et en lettres, et le choix logique était de faire des maths.
Je trouve dommage qu’à ce stade personne ne pose la question de la motivation profonde de chacun.
Au lycée les critères de décisions ne sont pas assez multiples, il y en a un seul : qu’est ce qui va te donner le plus de chance d’avoir un boulot ? Et je ne dis pas que ce n’est pas un bon critère, peut être que c’est le meilleur parce que quand tu as 17 ans tu ne sais pas ce que tu veux faire de toute façon. Peut être que c’est mieux d’aller dans un truc qui te rapporte un peu de sous et après de te casser quand tu as 25 ans. Mais j’aurais aimé qu’on me dise que je peux décider sur d’autres bases que la sécurité de l’emploi… et là j’aurais pu soit choisir la sécurité, soit une vie de bohème !

Si j’avais une chose à changer ce serait de présenter aux ados plus de critères de choix au moment de leur orientation. Je pense que c’est quelque chose qui est en train de changer, mais je ne suis pas convaincue que ce soit de manière radicale.

Ce que je veux pour ma vie, c’est créer plein de choses, gagner beaucoup d’argent, pour pouvoir créer encore, quand j’en ai envie, et avoir un impact. J’aimerais avoir le loisir de créer sans que l’argent soit jamais un critère dans la décision. C’est déjà le cas, mais j’aimerais que ce le soit encore plus.

Le genre de vie que j’imagine est plutôt tranquille, j’aime bien voyager et découvrir les choses, je suis assez curieuse. Je veux surtout une vie confortable dans une grande maison avec plein d’espace, des beaux meubles. Une vie simple mais confortable, qui nourrit ma créativité.

La vie que j’ai aujourd’hui, je l’aime plutôt bien. Je suis libre de mes journées, je peux créer. Quelques millions en plus pour me payer de belles maisons et de beaux voyages ne feraient pas de mal ! Pour partir de la France quand je veux, pour lancer mes programmes moins de fois dans l’année, pour m’amuser plus, pour avoir plus d’impact, toucher plus de monde (bon, d’accord, je n’ai pas vraiment besoin de millions pour tout ça). Mais sinon la structure de vie que j’ai maintenant me plait bien. Je sais que j’ai la possibilité de la faire évoluer, au fil de mes envies et de ce qui est important pour moi.

Créativité, nature et multipotentialité

Une ou des image(s), musique(s), chose(s) que tu associes à la multipotentialité ?

Je pense à Beyonce, je ne sais pas pourquoi ! J’avais écrit un article dessus, c’est peut-être pour ça.

Et j’ai ce carnet qui est très beau, il fait un beau visuel multipotentiel. Je pense que tous les post-it de couleur devant moi sont bien représentatifs également.

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Que représente la nature pour toi (plantes, animaux, voyages…) ?
Et a t-elle une place privilégiée dans ta vie ?

Quand je ne passe pas de temps dans la nature, je ne me sens pas bien du tout, c’est vraiment très important. La ville n’est pas un environnement naturel pour moi, j’ai grandi en Guadeloupe, sur une île à coté de l’eau, la montagne, entourée de verdure et j’ai toujours eu de nombreux animaux.

Aujourd’hui, je vis à Paris. Je n’ai pas d’animaux et ça me manque. Mais j’ai vraiment beaucoup de chance car j’habite à côté d’un grand parc et il y en a peu dans la ville. Il est difficile pour moi de vivre loin de la nature. Avant j’habitais dans le 13ème, pas loin des quais de Seine. L’eau m’apaisait. A Londres, où j’ai habité 3 ans et demi, j’ai toujours habité près d’un grand parc.
Quand je cherche des appartements je cherche toujours à coté d’un endroit vert, sinon je me sens un peu étouffer, claustrophobe, je ne peux pas créer.

Et j’ai aussi une plante qui s’appelle Lola. Elle a 11 ans, c’est un ficus. Je l’avais acheté quand j’ai aménagé dans mon premier appart à Paris, j’avais 18 ans. J’y tiens beaucoup. Elle a pris l’Eurostar de multiples fois ! Elle est chouette, ma plante et je n’en ai pas d’autre parce que je l’aime trop.

A chaque fois qu’on réfléchit à vivre à l’étranger, hors d’Europe, je me dis : « comment on va emmener Lola ? » Et je suis sûre que c’est pour ça qu’on n’est pas encore partis ! Il faudrait que je trouve le moyen de la faire passer la douane !

Si je te dis « une étincelle » et « multipotentialiste » qu’imagines-tu, que vois-tu, que ressens-tu ?

Une étincelle ça me fait penser à : « c’est que le début » ! Qu’il peut se créer beaucoup, beaucoup de choses, ça me fait penser aux idées. Une étincelle c’est une idée : ça commence par une idée et ça se transforme en de nombreuses choses différentes. Je vois des possibilités.

Et multipotentialiste c’est un mot que j’aime bien car j’aime l’idée de potentiel et de possible qu’il y a dedans. J’aime bien le fait qu’il y ait une espèce de diversité sur les possibilités que tu as dans ta vie. Le côté possibilités multiples. En gros toi tu as des potentialités multiples qui te permettent des possibilités multiples !

As-tu des sites de personnes multipotentialistes que tu as envie de partager ?

Il y a Le luxe d’être soi de Céline Boura qui est multipotentialiste mais je ne sais pas si elle se définirait comme ça ! Je pense qu’elle l’est car elle aime écrire, accompagner, faire de la vidéo, de la photo et qu’elle fait tout ça bien.
Cet article peut être intéressant pour tes lecteurs : Les Entrepreneurs, ces surdoués à qui on n’a pas laissé la place d’exister
Je pense que c’est comme pour moi, c’est quelque chose qui est dans sa vie mais je ne pense pas qu’elle s’identifie comme multipotentialiste.

Il y a aussi Anouk de Talended girls qui l’est probablement. Elle est curieuse et s’intéresse à plein de choses !

Pour retrouver Lyvia Cairo sur son blog et sur les réseaux sociaux : son site jemecasse.fr, la page facebook pour suivre les actualités et le groupe facebook pour échanger et trouver des aides et solutions.

Et pour commencer de beaux changements positifs, l’offre gratuite de Lyvia : 7 jours pour kiffer la life.

Merci Lyvia, cet échange m’a ravi ! Un concentré passionnant d’approche de la vie, d’organisation, de relations, à réfléchir et surtout à mettre en oeuvre. Bien s’entourer et garder un état d’esprit fort est crucial, surtout lorsqu’on a des modes de fonctionnement qui sortent de l’ordinaire ou que l’on monte un projet (alors pour les deux en même temps !).

Découvrir d’autres points de vue sur la multipotentialité ?

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Article rédigé par Laure
Créatrice d’UneÉtincelle, Laure Brignone effectue des enquêtes et recherches sur les évolutions du monde du travail. Elle est l’auteure du podcast « Visions – un monde du travail en mutation », de la lettre mensuelle l’Étincelle, et d’un blog pour réinventer son job et l’Entreprise. Ses sujets de prédilection sont la relation au travail, la transformation des entreprises et les nouveaux modèles économiques et comportementaux.

2 Commentaires

  1. Lou

    Oh, un site dédié aux multipotentiels, j’aime (même si, comme Lyvia, je crois que dans le fond, tout le monde l’est un peu, à sa manière).
    Merci pour cette interview, et … très joli carnet!

    Réponse
    • Laure

      Merci Lou pour ton commentaire !
      Oui il est beau ce carnet, Lyvia il va falloir que tu nous dises où tu l’as trouvé 🙂

      Pour la multipotentialité, tout le monde se retrouve peut être dans certaines caractéristiques car elles sont assez générales mais tout le monde ne se reconnait pas dans la description globale, loin de là.
      Et lorsque les gens se reconnaissent vraiment cela les marque (j’en parle en connaissance de cause !) car on leur a souvent dit qu’ils étaient instables, que ce n’était pas normal de ne pas choisir etc…
      Après certaines personnes comme Lyvia (ou toi à ce que je vois ;-)), on réussit à allier tout cela et à vraiment s’écouter, mais c’est loin d’être évident et facile à faire dans la société actuelle (bien que je pense les choses évoluent dans le bon sens).
      Difficile de parler de cela de manière courte mais je serais ravie dans discuter !

      Réponse

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